L’implantation

Les fouilles ont révélé :

  • de nombreux tombes et sarcophages gallo-romains, bouleversés partiellement par la construction de l’édifice roman.
  • un édifice funéraire tardif (IVe – Ve s.) marqué par plusieurs états d’occupation, sous le sol, puis sur le sol. Mais celui-ci a été démonté. Hypothèse d’un démontage avant le raid viking de 865.
  • des tombes mérovingiennes.
  • une extension maximale de la nécropole (soit 6 à 8 fois l’emprise du cimetière actuel) du VIIIe au Xe.
Le mausolée de Tavers (Loiret), proposition de restitution du monument d’origine
P. Premillon (Service départemental d’archéologie du Loiret), in Barruol 2016, p. 124.

Ces observations conduisent à penser qu’il y avait là un haut lieu cultuel, sans doute dès l’époque celtique. Difficile d’identifier le processus de christianisation de cet espace : l’édifice funéraire peut-il s’apparenter à un martyrium ? S’agirait-il d’une sépulture collective d’aristocrates celtes, réemployée pour accueillir la dépouille ou les reliques d’un « saint homme », selon la formule de Peter Brown ?

Il est certain que le développement du culte de St Martin de Tours a largement contribué au processus de christianisation. Tavers se trouvait en effet sur la route des pèlerins de Compostelle, dont le tombeau de St Martin, à Tours, marquait une étape importante. Et l’on sait que St Martin est l’un des premiers saints dont le culte s’est répandu en Gaule, contribuant à une première christianisation du territoire.

Toujours est-il qu’au XIe s., le culte chrétien est bien adopté puisque les habitants construisent au cœur du village une église et un baptistère en dur.

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Patrimoine sacré du Loiret

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